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Le Flocon Alpe d'Huez
16 décembre 2012

Des nouvelles de l'éducation nationale : redoublement, numérique, calendrier 2013/2014 et projet de loi

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Faire entrer l'École dans l'ère du numérique
Dossier de presse - Vincent Peillon - 13/12/2012

 

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, a présenté la stratégie pour le numérique à l’École en présence de Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique, jeudi 13 décembre 2012. Transmettre des savoirs à des enfants qui évoluent depuis leur naissance dans une société irriguée par le numérique et donner à chacun les clés pour réussir dans sa vie personnelle, sociale et professionnelle future nécessitent en effet de repenser en profondeur notre manière d’apprendre et d’enseigner ainsi que le contenu des enseignements.

L'essentiel

Notre monde connaît aujourd’hui avec le numérique une rupture technologique aussi importante que le fut,au 15e siècle, l’invention de l’imprimerie. La transformation radicale des modes de production et de diffusion des connaissances et des rapports sociaux emporte, partout et pour tous, de nouvelles façons de vivre, de raisonner, de communiquer, de travailler, et, pour l’École de la République, de nouveaux défis. Car transmettre des savoirs à des enfants qui évoluent depuis leur naissance dans une société irriguée par le numérique et donner à chacun les clés pour réussir dans sa vie personnelle, sociale et professionnelle future nécessitent de repenser en profondeur notre manière d’apprendre et d’enseigner ainsi que le contenu des enseignements.

 
Faire entrer l’École dans l’ère du numérique : un impératif pédagogique et un projet de société
Le numérique au service des missions de l’École

Le numérique peut aider l’École dans l’accomplissement de ses missions fondamentales : instruire, éduquer, émanciper et former les enfants d’aujourd’hui pour qu’ils deviennent les citoyens épanouis et responsables de demain.
Le numérique contribue en effet à améliorer l’efficacité des enseignements. Il constitue un pilier de la refondation pédagogique : il permet notamment de développer des pratiques pédagogiques plus adaptées aux rythmes et aux besoins de l’enfant, de renforcer l’interactivité des cours en rendant les élèves acteurs de leurs propres apprentissages, d’encourager la collaboration entre les élèves et le travail en autonomie ; il offre des possibilités nouvelles pour les élèves en situation de handicap. Il s’agit avant tout, avec le numérique, de donner à chacun le goût d’apprendre.
L’intérêt éducatif du numérique dépasse également le cadre de la classe. Il facilite les échanges au sein de la communauté éducative et favorise l’implication des familles dans la scolarité de leurs enfants. Il contribue aussi, en mettant des contenus de qualité à disposition de tous et en tous lieux, à réduire les inégalités territoriales et sociales.

Éduquer au numérique : une nouvelle mission pour l’École

Une véritable éducation aux médias, adaptée aux supports et outils de communication contemporains, sera dispensée de l’école primaire au lycée, en étroite collaboration avec les associations partenaires de l’École.
Cette éducation aux médias devra leur transmettre les connaissances et les compétences nécessaires à une maîtrise de l’information devenue aujourd’hui la condition d’accès aux autres savoirs. Elle devra notamment leur apprendre à porter un regard critique sur les contenus des différents médias, en particulier numériques, mais aussi à utiliser ces technologies de manière raisonnée pour créer, co-construire des savoirs, partager leurs productions et communiquer.

Une communauté éducative convaincue des bénéfices du numérique pour l’École

Un sondage réalisé en novembre 2012 auprès d’enseignants, de parents et d’élèves a confirmé l’existence de fortes attentes en matière de numérique éducatif (Le numérique à l’École, sondage Opinionway pour le ministère de l'éducation nationale - novembre 2012). Ainsi, 92% des enseignants et des parents, et 98% des élèves estiment que le développement du numérique à l’École est une bonne chose. Selon 95% des enseignants, 93% des parents et 96% des élèves, le numérique permet de rendre les cours plus attractifs. Ils sont respectivement 74%, 75% et 87% à considérer qu’il accroît l’efficacité des enseignements et 79%, 81% et 84% sont d’avis qu’il favorise la participation des élèves.

Une stratégie globale et partenariale permettant d’inscrire effectivement et durablement l’École dans l’ère du numérique

Le bilan des nombreux plans menés depuis les années 70 en matière de numérique montre que ceux-ci ont manqué d’une vision d’ensemble. Ils se sont concentrés majoritairement sur la problématique des équipements.
Or si équiper convenablement les écoles et les établissements constitue un préalable, l’ambition pour le numérique à l’École ne peut se limiter à cette seule dimension. Elle doit également traiter d’autres questions majeures telles que la formation des enseignants et la mise à disposition de contenus et services pédagogiques de haute qualité. La stratégie présentée aujourd’hui se veut globale, cohérente mais aussi collaborative, car l’entrée de l’École dans l’ère du numérique ne pourra se faire qu’avec les enseignants, les personnels d’encadrement et tous les partenaires de l’École : collectivités territoriales, monde associatif, acteurs privés. Il s’agit de créer avec eux les conditions nécessaires pour que le numérique trouve effectivement et durablement sa place dans notre système éducatif.

Une formation au et par le numérique pour les enseignants et personnels d’encadrement

La formation au et par le numérique fera partie intégrante des enseignements dispensés au sein des futures écoles supérieures du professorat et de l’éducation, dans le cadre de la formation initiale comme de la formation continue. L’objectif de cette formation sera de savoir maîtriser les outils sur le plan technique, mais aussi, et surtout, de mettre le numérique au service des apprentissages en classe, de créer des ressources pédagogiques adaptées aux élèves ou encore d’utiliser les services de communication pour mieux impliquer les familles. Cette formation aura elle-même recours aux technologies numériques. Un premier jeu de modules de formation en ligne sera ainsi accessible dès la rentrée 2013, préfigurant la naissance d’un "campus numérique".
L’investissement dans le développement des usages pédagogiques du numérique sera par ailleurs reconnu et valorisé dans les carrières.

Des ressources pédagogiques de qualité et accessibles à tous dans le cadre d’un service public de l’enseignement numérique

Le projet de loi pour la refondation de l’École prévoit l’instauration d’un service public de l’enseignement numérique. Ce service public offrira aux écoles et aux établissements des services numériques permettant de compléter les enseignements existants et de faciliter la mise en oeuvre d’une aide personnalisée pour les élèves en difficulté. Il proposera également aux enseignants une plate-forme de partage de leurs productions pédagogiques, d’autres ressources numériques à utiliser en classe, des contenus et services destinés à leur formation initiale et continue, ou encore des outils de suivi des élèves et de communication avec les familles.

Des solutions concrètes pour faciliter l’action des collectivités territoriales en matière d’équipement et de raccordement au très haut débit

De nombreuses collectivités ont déjà investi dans le domaine du numérique et souhaitent poursuivre et renforcer leurs efforts pour équiper les établissements et déployer les environnements numériques de travail. Mais toutes n’ont pas les mêmes moyens.

Parce que l’égalité des territoires est un enjeu majeur pour notre École, l’État prend un certain nombre d’initiatives pour aider les collectivités :

  • l’incitation au raccordement des écoles, collèges et lycées au très haut débit ;
  • la signature d’une convention avec la Caisse des dépôts et consignations pour encourager le déploiement du numérique à l’École avec les collectivités ;
  • la création d’une cellule d’appui au sein du ministère de l’éducation nationale afin d’aider les collectivités à monter des projets éligibles aux financements européens (FEDER et FSE), à coordonner leurs actions, ou encore à mutualiser les bonnes pratiques ;
  • la construction, avec l’Union des groupements d’achats publics (UGAP) d’une offre globale d’équipements et de prestations associées, pensée pour les écoles primaires ; cette offre, disponible au printemps 2013, permettra aux municipalités d’éviter des passations de marchés publics et sera complétée fin 2013 par une proposition d’espace numérique de travail pour les écoles.
Le soutien à la création d’une filière dédiée au numérique éducatif

L’organisation des acteurs de l’industrie du numérique éducatif dans le cadre d’une filière dédiée au développement des ressources et outils numériques à l’École est une autre condition pour réussir à faire entrer de manière durable notre École dans l’ère du numérique. La France doit ainsi prendre toute sa place au niveau international dans la création de contenus et de services numériques de haute qualité technologique et pédagogique.

Une nouvelle gouvernance

Afin que l’entrée de l’École devienne une réalité partout et pour tous et que la coordination des actions menées soit garantie, une gouvernance nationale sera instaurée.
Elle pourra notamment s’appuyer sur une structure dédiée au sein du ministère de l’éducation nationale et sur un Conseil du numérique éducatif qui sera installé dès 2013. Instance de dialogue et de coordination, ce conseil rassemblera des représentants de l’éducation nationale, de la communauté éducative, des collectivités, de la recherche, des partenaires publics, des acteurs privés. Des gouvernances régionales permettront également de mobiliser dans les territoires l’ensemble des acteurs concernés (rectorats, collectivités territoriales, chefs d’établissement, etc.).

La mobilisation de la recherche

La recherche aura un rôle central à jouer dans le cadre de la stratégie numérique. Un travail conjoint sera mené avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de mobiliser la recherche publique pour apporter des réponses aux questions d’ordre pédagogique,technologique, économique et sociologique soulevées par le développement du numérique à l’École, mais aussi développer des programmes en faveur des pratiques pédagogiques innovantes et de l’évaluation de l’impact du numérique sur les apprentissages. Il s’agira également de favoriser la recherche et le développement par des appels à projet. Les projets qui sont soutenus dans le cadre des investissements d’avenir sont un exemple de ces échanges féconds entre le monde de la recherche et le monde de l’industrie.

Des nouveaux services proposés aux enseignants, aux élèves et aux parents dès la rentrée 2013

Si la stratégie présentée aujourd’hui est inédite, c’est aussi parce qu’elle comprend une offre de nouveaux services numériques à destination des enseignants, des élèves et des parents.
Cette offre sera mise en place de manière progressive entre 2013 et 2017, mais plusieurs services seront opérationnels dès la rentrée 2013 afin que l’ambition pour le numérique à l’École puisse s’incarner rapidement et concrètement dans les classes et dans le quotidien des enseignants et des élèves, notamment :

  • un service de soutien scolaire en ligne en français, mathématiques et anglais pour 30 000 élèves en difficulté dans des établissements de l’éducation prioritaire ;
  • l’accès en ligne à des sujets et éléments de correction du brevet et des baccalauréats général, technologique et professionnel ;
  • un dispositif interactif sur l’apprentissage de la lecture, pour les enseignants et les parents d’élèves de CP ;
  • une collection de ressources numériques et de films d’animation pédagogiques centrée sur l’acquisition des fondamentaux ;
  • une offre de contenus et de services numériques visant à favoriser l’apprentissage de l’anglais dans le 1er degré, appelée English for Schools ;
  • un site web de géolocalisation des solutions de formation pour les jeunes décrocheurs ;
  • un service d’accès aux informations relatives à l’orientation adapté aux élèves en situation de handicap.

 

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Télécharger l'infographie "Faire entrer l'École dans l'ère du numérique"

 

Faire entrer l'École dans l'ère du numérique
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"Faire entrer l'École dans l'ère du numérique", dossier
  • Des services à destination des élèves et des enseignants
  • Des services à destination des enseignants
  • Des services à destination de la communauté éducative
  • L'ENT, clé de voûte de projets numériques d'établissement fédérateurs
  • Actions prévues pour pérenniser l'entrée de l'École dans l'ère du numérique

Feuilleter le dossier "Faire entrer l'École dans l'ère du numérique"

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"Faire entrer l'École dans l'ère du numérique", diaporama de présentation

  • Une urgence à agir
  • Notre vision du numérique à l'école

Feuilleter le diaporama de présentation "Faire entrer l'École dans l'ère du numérique"

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"Faire entrer l'École dans l'ère du numérique", dossier de presse

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Calendrier de l'année scolaire 2013-2014
Communiqué de presse - Vincent Peillon - George Pau-Langevin - 23/11/2012

Le ministère de l'éducation nationale a adopté le calendrier pour l'année scolaire 2013-2014.

Calendrier de l'année scolaire 2013-2014
Rentrée des enseignants

Zones A, B et C : lundi 2 septembre 2013

Deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, seront dégagées, avant les vacances de la Toussaint, afin de permettre de prolonger la réflexion engagée lors de la journée de prérentrée.

Rentrée scolaire des élèves

Zones A, B et C : mardi 3 septembre 2013

Une journée de cours sera rattrapée :

  • pour les élèves qui ont cours le mercredi matin : le mercredi 13 novembre 2013 après-midi et le mercredi 11 juin 2014 après-midi
  • pour les élèves qui n’ont pas cours le mercredi matin :
    - soit le mercredi 13 novembre 2013 toute la journée
    - soit le mercredi 11 juin 2014 toute la journée
    Le choix de cette date est arrêté par le recteur d'académie.
Toussaint

Zones A, B et C : du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre 2013

Noël

Zones A, B et C : du samedi 21 décembre 2013 au lundi 6 janvier 2014

Hiver
  • Zone A : du samedi 1er mars au lundi 17 mars 2014
  • Zone B : du samedi 22 février au lundi 10 mars 2014
  • Zone C : du samedi 15 février au lundi 3 mars 2014
Printemps
  • Zone A : du samedi 26 avril au lundi 12 mai 2014
  • Zone B : du samedi 19 avril au lundi 5 mai 2014
  • Zone C : du samedi 12 avril au lundi 28 avril 2014
Début des vacances d'été

Zones A, B et C : samedi 5 juillet 2014

Les enseignants appelés à participer aux opérations liées aux examens sont en service jusqu'à la date fixée pour la clôture de ces examens par la note de service établissant le calendrier de la session.

 

Ce calendrier est conforme à celui de 2012-2013, qui avait obtenu l’aval du Conseil supérieur de l’éducation. Le nombre de jours de vacances est inchangé : les vacances de la Toussaint comptent désormais deux semaines complètes, deux journées sont ajoutées en novembre et en juin.

Dans l’attente d’une réflexion approfondie sur l’évolution des rythmes scolaires annuels, qui aura lieu à partir du printemps 2013, ce calendrier est établi pour la seule année 2013-2014 et non sur une base triennale, comme il est d’usage. Pour cette raison, le ministère n’a pas souhaité proposer d’autre calendrier aux instances consultatives.


 

Projet de loi pour la refondation de l'École : lettre du ministre à tous les personnels
Information - Vincent Peillon - 07/12/2012

Vincent Peillon a adressé une lettre à l'ensemble des personnels de l'éducation nationale, vendredi 7 décembre 2012, afin de leur présenter le contenu et l'esprit du projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'École.

Madame, Monsieur, 

Avec le projet de loi d’orientation et de programmation, une étape majeure de la refondation de l’École voulue par le Président de la République sera bientôt franchie. Le texte sera présenté en Conseil des ministres fin janvier et examiné au Parlement au cours du premier semestre 2013. À vous qui faites vivre l’École et qui l’animez au quotidien, je souhaitais en présenter le contenu et l’esprit.

Depuis six mois, le gouvernement œuvre pour mettre fin à la crise de confiance et de sens que traverse notre École. Durant tout l’été, les équipes administratives et enseignantes se sont mobilisées pour réussir la première rentrée du changement. Des moyens nouveaux ont été débloqués sans délai pour remédier aux réductions massives de postes. Des mesures pédagogiques ont été prises. La loi relative aux emplois d’avenir, adoptée en septembre, a créé les emplois d’avenir professeur. Le ministère a, enfin, renoué un dialogue social abîmé par des années de mépris en misant, pour réussir la refondation, sur l’engagement, les compétences et les expériences des enseignants et de l’ensemble des personnels.

Parallèlement, nous avons fait le pari de rassembler, dans le cadre d’une grande concertation à l’échelle nationale, tous les acteurs de l’éducation : enseignants, parents d’élèves, collectivités territoriales, lycéens, associations, parlementaires, chercheurs, universitaires ainsi que les représentants de vingt ministères. Ce grand moment de débat et d’échange a permis de construire un consensus, autour d’un diagnostic et de priorités, restitués dans un rapport remis au Président de la République le 9 octobre dernier.

La loi de programmation et d’orientation est le fruit de cet élan retrouvé. Elle sanctuarise, pour cinq ans, les moyens nouveaux dont nous disposerons pour bâtir l’École de demain. 

Elle définit, au travers de la programmation de 60 000 créations de postes sur cinq ans, les chantiers prioritaires de la refondation.Parce que la qualité d’un système éducatif tient d’abord à la qualité de ses enseignants et qu’enseigner est un métier exigeant qui s’apprend, la loi crée les écoles supérieures du professorat et de l’éducation. Ces écoles, dédiées à la formation initiale et continue, ouvriront leurs portes dès la rentrée 2013. Elles articuleront formation disciplinaire, pédagogique et pratique. 27 000 postes y seront consacrés. L’équilibre est rétabli au profit de l’école primaire, qui souffre aujourd’hui d’un sous-investissement important. 14 000 postes seront destinés au développement, dès la rentrée 2013, de l’accueil des enfants de moins de trois ans et au dispositif "plus de maîtres que de classes" qui permettront, dans les secteurs les plus fragiles, d’accompagner des organisations pédagogiques innovantes et de résorber les difficultés qui se construisent au plus jeune âge. Le second degré bénéficiera quant à lui de 7 000 postes, en priorité consacrés à la mise en place, dans le cadre d’un collège unique consolidé et exempt de filières de relégation, de dispositifs pédagogiques adaptés à l’hétérogénéité des publics et de trajectoires scolaires favorisant la réussite de tous les élèves. Dans les lycées professionnels, ils viseront à permettre à tous d’obtenir un diplôme ou une qualification, à améliorer la réussite au baccalauréat professionnel, à mieux sécuriser les parcours. Enfin, 6 000 emplois permettront d’offrir de bonnes conditions de scolarisation à tous les enfants – notamment lorsqu’ils sont en situation de handicap – et d’améliorer le climat dans les établissements.

Ces moyens humains sont au service d’une véritable refondation pédagogique. L’institution par la loi d’un service public de l’enseignement numérique, le développement de l’enseignement par le numérique et de l’enseignement au numérique modifiera en profondeur les pratiques pédagogiques. En créant un Conseil supérieur des programmes, la loi met le contenu des enseignements et la progressivité des apprentissages au cœur de la refondation et ouvre la voie à une refonte du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Tous les élèves bénéficieront d’ici la fin du quinquennat d’enseignements rénovés, articulant socle et programmes de la maternelle au lycée, enrichis d’un parcours d’éducation artistique et culturel, d’un enseignement moral et civique, d’une découverte des métiers et du monde professionnel, d’un parcours individuel permettant de construire une orientation choisie, de l’enseignement d’une langue vivante dès le CP

Associée à la mise en place d’un conseil école-collège, la création d’un cycle CM2-6e renforcera la continuité école-collège et la cohérence du socle commun. Plus généralement, la refonte du nombre et de la durée des cycles permettra, à partir de la rentrée 2014, une réelle progressivité des apprentissages et le développement d’alternatives au redoublement. La rénovation du système d’orientation est fondée sur une meilleure adaptation de l’offre de formation aux métiers de demain et aux besoins des territoires, ainsi que sur l’élévation du niveau de qualification et de culture de tous les élèves. La qualité du dialogue entre l’État et les régions garantira une plus grande efficacité de notre appareil de formation professionnelle initiale.

Enfin, pour inscrire les réformes dans le temps, la loi crée un Conseil national d’évaluation du système éducatif qui dotera pour la première fois l’éducation nationale d’instruments de suivi et d’évaluation indépendants. Elle redynamise par ailleurs le dialogue avec les partenaires de l'École. 

La réforme des rythmes à l’école primaire sera engagée dès la rentrée scolaire de 2013 et se prolongera sur la durée du quinquennat. L’étalement de la semaine sur quatre jours et demi signifiera, pour tous les enfants, dès 2014, des journées moins longues, moins fatigantes, une organisation de la semaine plus propice aux apprentissages, un accompagnement des élèves en difficulté plus efficace. Ce temps scolaire sera articulé avec un temps péri-éducatif que les collectivités locales mettront en place au travers de projets éducatifs territoriaux, dont la loi définit les principes, et qui ont pour objectif un accès plus large à la culture, au sport, aux loisirs éducatifs. Un fonds spécifique de 250 millions d’euros accompagnera les collectivités dans la mise en œuvre de cette réforme ambitieuse. 

Les fondements sont posés, le cap est fixé. Il ne suffira toutefois pas d’une loi pour changer l’École dans la durée. Le chantier de la refondation peut désormais se poursuivre au service de l’École de l’égalité entre les élèves, les territoires et les filières, l’École de la mixité sociale et scolaire, l’École de la confiance dans les équipes pédagogiques et de l’attention portée à chaque élève. C’est l’objet de l’agenda de la refondation qui guidera notre travail pour les années à venir. 

Les territoires en difficulté seront les principaux bénéficiaires des dispositifs et des moyens mis en place dès la rentrée 2013 (accueil des moins de trois ans, plus de maîtres que de classes). Mais pour donner véritablement plus à ceux qui ont moins, nous devrons aller plus loin, revoir les dispositifs et modifier les modalités d’allocation des moyens et améliorer significativement les conditions de travail des personnels de l’éducation prioritaire. L’évolution du collège unique, qui passe par une réflexion sur les marges de manœuvre dont les équipes et les établissements doivent bénéficier dans l’usage de leur dotation, sera également engagée. L’égalité, c’est aussi l’égale dignité des voies de formation. Au-delà des ajustements de programmes, l’évaluation de la réforme du lycée doit donc être menée pour que les transformations nécessaires soient mises en place avant la fin du quinquennat. Enfin, nous engageons la réflexion sur les métiers de l’enseignement et de l’éducation : l’évolution des missions des RASED, des directeurs d’école et des chefs d’établissement, la reconstitution de réseaux de maîtres-formateurs ou encore la diversification des carrières des enseignants contribueront à mettre en synergie les compétences des personnels et à leur donner du pouvoir d’agir au service de la réussite de tous les élèves. 

L’École que nous voulons construire est une École à la fois juste pour tous et exigeante pour chacun. Juste parce que tous les élèves, quelle que soit leur origine sociale ou géographique, doivent pouvoir bénéficier des conditions nécessaires à la réussite de leur scolarité. Exigeante, parce qu’elle pousse chacun à aller aussi loin que possible dans ses études, et permet une élévation générale du niveau de qualification. Cette École apprend à chacun à penser par lui-même, à exercer son esprit critique. Les élèves y découvrent le plaisir d’apprendre, y développent leur curiosité intellectuelle et leur ouverture d’esprit, s’y épanouissent. Elle forme de jeunes adultes qui pourront s’insérer sur le marché du travail dans de bonnes conditions, qui sauront exercer leur citoyenneté et trouver leur place dans la société. Elle crée du commun entre les jeunes de notre pays autour des valeurs de la République et d’un idéal partagé de justice sociale. 

La France peut se rassembler autour de son École. Elle le doit à ses enfants. C’est la condition de son redressement et c’est la clé de son avenir. 

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de ma considération distinguée.

Vincent PEILLON

 

Télécharger la lettre adressée par Vincent Peillon à l'ensemble des personnels

 

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